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La Bourse de Paris déprimée (-1,22%) par le regain de tensions commerciales

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La Bourse de Paris a fortement reculé (-1,22%) lundi, durement affectée par la résurgence du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine, qui s’est encore envenimé ce lundi après une riposte de Pékin.

Publié le , mis à jour le

La Bourse de Paris déprimée (-1,22%) par le regain de tensions commerciales

L’indice CAC 40 a perdu 64,87 points à 5.262,57 points, dans un volume d’échanges limité de 3,4 milliards d’euros. Vendredi, il avait fini en petite hausse de 0,27%.

Le marché a commencé la séance en petite hausse avant de rapidement plonger dans le rouge.

"Les marchés européens sont repartis dans une spirale négative" ce lundi, dans le sillage de leur homologues asiatiques et américains, a commenté auprès de l’AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

"Nous sommes revenus dans un marché qui est uniquement centré et concentré sur les relations commerciales entre les États-Unis et la Chine, et malheureusement les choses se sont un petit peu enveniméesdepuis la semaine dernière après quelques provocations de Donald Trump sur Twitter", a-t-il complété.

"Nous ne voyons pas vraiment le bout du tunnel dans cette guerre commerciale et n’avons pas l’impression qu’il y ait de réelles avancées malgré ce que l’on veut nous faire croire",a souligné M. Tuéni.

Après la décision vendredi de Donald Trump d’augmenter les taxes douanières sur une partie des produits chinois, "nous attendions de manière un petit peu anxieuse la riposte chinoise et elle a bien eu lieu", selon lui.

 "Sentiment d’incertitude"-

La Chine a annoncé lundi qu’elle allait augmenter ses droits de douane sur des produits américains représentant 60 milliards de dollars d’importations annuelles, en représailles aux mesures de Donald Trump, qui avait fait passer vendredi de 10% à 25% les droits de douane sur des produits chinois représentant 200 milliards de dollars.

Le locataire de la Maison-Blanche a également ordonné le lancement d’une procédure pour imposer des tarifs douaniers sur les quelque 300 milliards de dollars d’importations restantes, promettant ainsi de viser l’ensemble des produits venus de Chine commercialisés aux États-Unis.

"Nous avons l’impression qu’il y a une escalade des tensions à un moment où l’on se pensait proche" du dénouement et ce "sentiment d’incertitude ne plaît clairement pas au marché", a poursuivi le spécialiste.

Pour autant, les investisseurs n’ont "pas non plus appuyé sur le bouton +panique+ car nous avons encore le soutien des banques centrales", qui "vient un petit peu rassurer le marché", a-t-il estimé.

Du côté des indicateurs, la croissance économique française devrait atteindre 0,3% au deuxième trimestre, soit un niveau similaire à celui des trois premiers mois de l’année, selon une première estimation dévoilée lundi par la Banque de France.

 L’automobile et le luxe en première ligne -

Les secteurs les plus exposés au conflit commercial sino-américain ont été durement touchés. Dans l’automobile, Valeo a décroché de 5,25% à 27,05 euros, Faurecia de 5,65% à 37,25 euros, Plastic Omnium de 4,59% à 22,65 euros. Europcar Mobility a reculé de son côté de 5,17% à 6,52 euros, Michelin de 3,23% à 106,40 euros tandis que Peugeot a perdu 2,55% à 20,62 euros et Renault 2,44% à 54,37 euros.

Le luxe a également payé un lourd tribut, Kering s’étant replié de 3,17% à 491,00 euros, LVMH de 2,94% à 323,75 euros tandis qu’Hermès a cédé 1,64% à 598,60 euros.

Côté matièrespremières, ArcelorMittal a plongé de 5,17% à 15,40 euros et Eramet de 4,60% à 51,46 euros.

Les semi-conducteurs ont aussi souffert, à l’instar de STMicroelectronics et Soitec (-4,19% à 81,25 euros).

Air France a fini en baisse de 4,01% à 8,23 eurosaprès que la direction de la compagnie a présenté lundi aux représentants du personnel un projet de plan de départs volontaires destiné à supprimer jusqu’à 465 postes parmi son personnel au sol en France.

EssilorLuxottica a grappillé en revanche 0,14% à 110,35 euros, dopé par l’annonce que les camps italien et français mettaient fin à leur conflit de gouvernance.

Euronext a finalement terminé en recul de 0,17% à 59,95 euros. L’opérateur boursier a obtenu l’accord du ministre norvégien des Finances à son offre pour acquérir d’ici à fin juin 2019 jusqu’à100% de la Bourse d’Oslo.

ADP a progressé de 1,96% à 156,00 euros. Le gouvernement s’est publiquement inquiété vendredi des conséquences de la jurisprudence du Conseil constitutionnel sur ADP tout en confirmant qu’il suspendait la privatisation du gestionnaire d’aéroports.

Casino a décroché de 4,79% à 32,00 euros, pénalisé par un abaissement de sa recommandation à "alléger" contre "conserver" par Kepler Chevreux.

jra/cgu/LyS

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