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Chute des places boursières, le coronavirus inquiète, le CAC 40 plonge

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La Bourse de Paris débutait la semaine pleine de défiance (-1,44%) vis-à-vis de la propagation de l’épidémie de pneumonie virale renforçant les craintes des investisseurs à travers le monde, les actions des sociétés exposées à la Chine reculant fortement.

Publié le , mis à jour le

 La Bourse de Paris dans la défiance (-1,44%) face au coronavirus

A 09H34 , l’indice CAC 40 perdait 86,8 points à 5.937,39 points. Vendredi, la cote parisienne avait fini en net rebond (+0,88%). Les marchés de Chine continentale, de Hong Kong, de Corée du sud et d’Australie sont fermés ce lundi. A la Bourse de Tokyo, l’indice Nikkei a dévissé de plus de 2% lundi à la clôture.
" (...) Les investisseurs s’interrogent sur l’impact économique réel de la crise sanitaire en Chine et sur les effets collatéraux qu’elle aura pour l’économie mondiale qui est en phase de rebond en ce début de premier trimestre. Les prochains chiffres chinois seront à scruter de trèsprès.", indique Christopher Dembik, responsable de la recherche économique chez Saxo Banque. "D’un point de vue de pure perspective de marché, le coronavirus pourrait servir d’excuse pour calmer les ardeurs du marché qui a grimpé rapidement depuis des mois", note pour sa part JasperLawler, analyste chez London Capital Group. Le nombre de victimes de l’épidémie de pneumonie virale en Chine a bondi à 80 et 2.744 cas ont été confirmés dans le pays, alors que la France et les Etats-Unis préparent l’évacuation de leurs ressortissants de la zone en quarantaine. Pour freiner la propagation du coronavirus, Pékin a décidé lundi de prolonger de 3 jours, jusqu’au 2 février, le congé du Nouvel an chinois. Dimanche, de hauts responsables sanitaires chinois ont fait savoir que la capacité de propagation du virus s’était "renforcée", mêmes’il ne s’avère pas "aussi puissant que le Sras" à l’origine d’une épidémie meurtrière en 2002-2003.

Alors qu’une dizaine de pays outre la Chine sont désormais touchés, le patron de l’Organisation mondiale de la Santé, Tedros Adhanom Ghebreyesus, est attendu dans la journée à Pékin. L’OMS a renoncé la semaine dernière à proclamer une "urgence internationale". A Hong Kong, où un sixième cas de coronavirus a été détecté, les écoles et le parc d’attractions Disneyland ont été fermés jusqu’à nouvel ordre. La métropole chinoise de Shanghai a annoncé dimanche la suspension immédiate des lignes d’autocars longue distance. Dans ce contexte sanitaire ultra-sensible, les investisseurs jetteront un oeil au baromètre IFO du moral des entrepreneurs pour janvier ainsi qu’aux ventes de maisons neuves aux Etats-Unis.
Cette semaine, ils attendent aussi la publications de résultats de plusieurs poids-lourds de la cote américaine et européenne ainsi que les décision des comités de politique monétaire de la Réserve Fédérale américaine (mercredi) et de la Banque d’Angleterre (jeudi).

 Les valeurs du Luxe, tourisme, transports, abasourdies

  • Les secteurs exposés à la Chine, au tourisme, aux loisirs et aux transports étaient frappés de plein fouet.
  • Les valeurs du luxe étaient à la peine : Kering perdait 3,21% à 554,90 euros, LVMH lâchait 3,29% à 402,60 euros et Hermès 2,53% à 693 euros.
  • Dans le tourisme, Accor souffrait (-3,40 euros à 36,88 euros). Air France-KLM chutait de 4,49% à 8,54 euros.
  • Le sidérurgiste ArcelorMittal, valeur très sensible à la Chine et à la croissance, tombait de 3,73% à 13,57 euros.
  • PSA cédait 1,82% à 18,92 euros. Le groupe a annoncé qu’il allait rapatrier ses expatriés et leurs familles vivant dans la région de Wuhan.

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