Taux boosté de la MIF en 2025
La MIF, mutuelle d’épargne renommée, propose un taux boosté sur le réputé fonds euros MIF applicable en 2025.
La France cherche de nouvelles sources de recettes afin de tenter de combler une partie de son déficit abyssal. L’épargne des Français atteint des sommets, et ce pactole de plus de 2000 milliards d’euros attire toutes les convoitises.
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La refonte des avantages fiscaux en assurance vie, c’est un des marronniers journalistiques majeurs. À chaque rentrée, dès lors que les médias évoquent la loi de finances pour l’année prochaine, les craintes d’une revue des avantages fiscaux de l’Assurance Vie se renforcent.
Pour 2026, le gouvernement doit impérativement réduire la dette, et rien ne semble aller dans le bon sens. L’idée récurrente, consistant à réduire les avantages fiscaux de l’assurance vie, notamment lors de la succession, pourrait amener son lot de recettes fiscales. Mais les assureurs constituent un puissant lobby. Par ailleurs, près de 40% de la dette émise par la France est achetée par les fonds euros. Réduire les avantages fiscaux de l’assurance vie, c’est prendre le risque de ne plus pouvoir emprunter aussi largement.
L’automne 2024 a failli marquer un tournant pour des millions d’épargnants français. Un amendement surprise (Mattei) menaçait de mettre fin à l’exception fiscale dont bénéficie l’Assurance-Vie en matière de succession. Finalement, le couperet n’est pas tombé et la loi de finances pour 2025 n’a pas touché à ce pilier du patrimoine national. Quid pour la loi de finances 2026 ?
En octobre 2024, l’Assemblée nationale a examiné un amendement explosif visant à aligner la fiscalité successorale de l’assurance-vie sur le barème des droits de succession en ligne directe. Concrètement, après l’abattement de 152 500 € par bénéficiaire toujours en vigueur, l’amendement proposait d’instaurer des taux progressifs de 20 % dès 552 324 € d’héritage, 30 % au-delà de 902 838 €, 40 % après 1,805 million et jusqu’à 45 % au-delà. Pour mémoire, le régime actuel prévoit un abattement de 152 500 € par bénéficiaire, puis une taxation forfaitaire de 20 % jusqu’à 700 000 € et 31,25 % au-delà, ce qui fait de l’assurance-vie un outil de transmission attractif comparé au barème des droits classiques sur successions.
Les inquiétudes des épargnants ne sont pas purement spéculatives. Plusieurs signaux laissent à penser que la fiscalité de l’assurance-vie pourrait être revisitée dans le budget 2026. D’abord, le débat avorté de 2024 a laissé des traces : nombre de parlementaires (de la majorité centriste comme de l’opposition de gauche) estiment qu’il n’y a pas de raison que les gros contrats d’assurance-vie restent ad vitam en dehors du champ des droits de succession classiques. L’idée de « mettre à contribution les gros patrimoines » fait son chemin, d’autant que politiquement, toucher aux avantages d’une niche perçue comme profitant surtout aux plus aisés peut sembler plus acceptable que d’augmenter des impôts grand public. Le barème proposé en 2024 (20% – 30% – 40% – 45% sur la part taxable, comme détaillé plus haut) constitue à cet égard un précédent tout trouvé qui pourrait resservir de base de discussion lors de l’examen du budget 2026.
Ensuite, le gouvernement lui-même n’a pas exclu de nouvelles mesures ciblant l’épargne et le patrimoine. Certes, François Bayrou a assuré qu’il n’y aurait pas de « hausse généralisée des impôts » ni de nouveau prélèvement caché, mais son plan pour 2026 envisage explicitement de poursuivre des pistes fiscales ciblées, parmi lesquelles la reconduction de la surtaxe sur les très hauts revenus (la CDHR évoquée plus haut), la réduction de certaines niches fiscales et un renforcement de la fiscalité écologique. Dans les cartons figure aussi une réflexion sur un impôt sur le patrimoine des ultra-riches (une sorte de « super-ISF » à 0,5% au-delà d’un certain seuil), comme l’a révélé la presse économique. Autant de signes que le gouvernement cherche des ressources un peu partout, et que l’assurance-vie n’a rien d’un sanctuaire intouchable.
Les professionnels de l’assurance et de la gestion de patrimoine ne manquent pas de faire valoir ces arguments. Ils rappellent que l’assurance-vie est un « pacte de confiance » tacite entre l’État et les épargnants : en échange d’un traitement fiscal avantageux sur la durée, les Français y laissent leur argent fructifier sur le long terme, ce qui soutient l’investissement national. Y toucher brutalement risquerait de briser ce pacte. Lors de la tentative de réforme avortée, le lobby de l’assurance avait clairement fait pression, et il est acquis que toute nouvelle initiative pour alourdir la taxation de l’assurance-vie provoquerait une levée de boucliers similaire. Les législateurs devront donc arbitrer entre l’appât d’une recette fiscale ponctuelle et le danger de fragiliser un pan entier de l’épargne populaire.
Il ne faut pas non plus sous-estimer la capacité d’adaptation des épargnants fortunés. En cas de durcissement fiscal, les détenteurs des plus gros contrats chercheront des parades plutôt que de subir passivement. Cela pourrait passer par une délocalisation des capitaux vers des places plus accueillantes (Luxembourg, Suisse, etc., où la fiscalité de l’épargne est plus douce). Ou plus légalement, par un arbitrage vers d’autres enveloppes fiscales avantageuses : contrats de capitalisation, sociétés civiles patrimoniales, démembrement de propriété… Autant de stratégies d’ingénierie patrimoniale qui permettent de transmettre son capital avec une fiscalité allégée ou différée. Les experts anticipent d’ailleurs qu’en cas de nouvelle alerte, les épargnants les plus aisés seraient bien avisés de consulter leur Conseiller en gestion de patrimoine pour ajuster leur stratégie et exploiter ces alternatives le cas échéant. En somme, une surtaxation de l’assurance-vie pourrait au final se révéler contre-productive : elle pousserait les capitaux vers des cibles moins taxées, en France ou à l’étranger, et mettrait en péril l’énorme manne financière stable que représente l’encours actuel placé majoritairement sur des fonds en euros. Un vrai cas d’école d’arbitrage entre rendement fiscal immédiat et intérêt économique de long terme.
Faut-il alors redouter la loi de finances 2026 comme le cauchemar des détenteurs d’assurance-vie ? À ce stade, la menace est réelle mais pas inéluctable. Le besoin de recettes de l’État est avéré, et aucun secteur n’est tabou – pas même ce placement chéri des Français. Pour autant, plusieurs éléments incitent à la prudence avant de sonner l’alarme générale :
En définitive, les épargnants en assurance-vie ont raison de suivre de près l’actualité budgétaire des mois à venir, mais sans céder à la panique. La loi de finances pour 2025 a finalement préservé les atouts fiscaux de l’assurance-vie, et il n’est pas certain que le cru 2026 y change quoi que ce soit – du moins pas dans les proportions redoutées initialement. Le gouvernement sait qu’il joue une partie fine, entre nécessité de renflouer les caisses et obligation de ménager un placement populaire et utile à l’économie.
La vigilance reste donc de mise : chacun aura intérêt à décortiquer le projet de loi de finances 2026 lorsqu’il sera présenté, pour voir si la vieille recette fiscale de l’assurance-vie est au menu. Mais d’ici là, pas de mouvement précipité. Car si « gouverner, c’est prévoir », en matière de patrimoine aussi « mieux vaut prévenir que guérir »… Et quoi qu’il arrive, l’assurance-vie dispose encore de solides atouts qui la rendent difficile à détrôner dans le cœur (et le portefeuille) des Français. Le rendez-vous est donc pris cet automne pour savoir si 2026 viendra conforter ou bousculer cette exception française de l’épargne.
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